ManiFeste-2013 » Gisèle Vienne http://manifeste2013.ircam.fr festival 29 mai - 30 juin Fri, 26 Sep 2014 11:41:32 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.1 The Pyre http://manifeste2013.ircam.fr/event/the-pyre/ http://manifeste2013.ircam.fr/event/the-pyre/#comments Wed, 29 May 2013 21:00:00 +0000 http://manifeste2013.ircam.fr/event/the-pyre/ Création

L’effroi et le trouble, l’animé mêlé à l’inerte, la perception piégée par l’hyper-réalisme, signent le monde de Gisèle Vienne, chorégraphe, plasticienne. Sa nouvelle création The Pyre condense l’écriture abstraite, figurative, narrative, et pousse jusqu’à ses limites le rapport intense de Gisèle Vienne au texte de l’écrivain Dennis Cooper, collaborateur artistique depuis 2004. Une danseuse et un garçon, sous l’emprise d’un mutisme complet, évoluent dans une installation lumineuse qui évoquera les lumières urbaines contemporaines – la ville, la discothèque.

vienne3Anja Röttgerkamp dans The Pyre. © Maarten Vanden Abeele

Au cours de cette partition musicale et chorégraphique, la narration transparaîtra peu à peu, celle d’un écrivain fictif aux prises avec sa mère défunte. Pour leur première collaboration avec l’Ircam, Gisèle Vienne, Peter Rehberg et Stephen O’Malley accentuent la vertigineuse sensation de profondeur visuelle par la spatialisation électronique. The Pyre, mille et une écritures de l’excès.
Conception, mise en scène, chorégraphie et scénographie Gisèle Vienne
Création musicale, interprétation et diffusion live KTL [Stephen O’Malley et Peter Rehberg]
Texte Dennis Cooper
Lumière Patrick Riou
Stylisme et conception des costumes José Enrique Ona Selfa
Création vidéo Robin Kobrynski
Fabricant Décor/Leds Designgroup Professional GmbH, LED Lightdesign
Autres éléments décor Espace et cie

Créé en collaboration avec et interprété par Anja Röttgerkamp et en alternance par Rose Mousselet, Lounès Pezet, Léon Rubbens et Kamiel Van Looy
Collaboration artistique Anne Mousselet
Collaboration technique réalisée par l’équipe de l’Opéra de Lille
Spatialisation sonore Manuel Poletti
Collaboration informatique musicale Ircam Thomas Goepfer
Conception plans 3D Rémi Brabis
Aide à la recherche scénographique Marc Le Hingrat

Régie générale Patrick Laganne | Régie son Gérard d’Elia en alternance avec Adrien Michel | Régie lumière/vidéo Arnaud Lavisse | Production, diffusion et administration PLATÔ – Séverine Péan, Carine Hily et Julie Le Gall | Production/ diffusion internationale, Alma-Office/Bruxelles – Anne-Lise Gobin et Alix Sarrade

La chanson utilisée dans la pièce est un morceau de Nick Drake intitulé Black eyed dog, extrait de l’album « Made to love magic ».

À Jonathan et Jean-Luc

Production déléguée DACM. Opéra de Lille / Le Parvis, Scène National Tarbes Pyrénées / Centre Pompidou, Les Spectacles Vivants – Paris / Ircam / La Comédie de Caen, Centre Dramatique National de Normandie / Coproduction Bonlieu Scène nationale Annecy et La Bâtie – Festival de Genève dans le cadre du projet PACT bénéficiaire du FEDER avec le programme INTERREG IV A France-Suisse / Festival Automne en Normandie / Scène nationale d’Evreux / Centre de Développement Chorégraphique Toulouse, Midi-Pyrénées (accueil en résidence) / Centre Dramatique National Orléans Loiret Centre / Le Maillon, théâtre de Strasbourg/Scène européenne / Pôle Sud, scène conventionnée pour la danse à Strasbourg/ Malta Festival Poznan 2013/ Holland Festival – Amsterdam / International Summer Festival – Hambourg / Künstlerhaus Mousonturm – Francfort / Next Festival, Eurometropolis Lille-Kortrijk-Tournai & Valenciennes / BIT Teatergarasjen – Bergen / IDEOLOGIC ORGAN / Designgroup Professional GmbH . Soutien à la création Festival actoral, avec la participation du DICRéAM. Remerciement à P.O.L. éditeur.

Dans le cadre du projet TRANSFABRIK – « TRANSFABRIK, projet initié par l’Institut Français en coopération avec le Goethe Institut et avec le soutien du Hauptstadtkulturfonds Berlin, du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Culture et de la Communication et de l’OFAJ. Il reçoit également le soutien de Total et de la SACD. Ce projet est inscrit dans le cadre de l’Année franco-allemande – cinquantenaire du Traité de l’Élysée. »

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The Pyre : dans la fournaise http://manifeste2013.ircam.fr/text/the-pyre-dans-la-fournaise/ http://manifeste2013.ircam.fr/text/the-pyre-dans-la-fournaise/#comments Tue, 28 May 2013 10:30:04 +0000 http://manifeste2013.ircam.fr/?post_type=text&p=2273 Le travail de Gisèle Vienne prend la plupart du temps sa source dans la discussion. Une discussion hebdomadaire avec l’écrivain américain, parisien à mi-temps, Dennis Cooper. Ces discussions sont l’occasion d’un échange stimulant d’idées, pour l’un comme pour l’autre. Présent aux prémisses de la pensée d’un projet, même quand il n’y sera pas impliqué, Cooper permet ainsi par sa conversation la cristallisation d’un projet, plusieurs mois, voire plusieurs années, avant la concrétisation scénique.

Dans ce contexte, The Pyre constitue une exception à la règle, par l’expérience toute particulière de son rapport au texte : si la présence de Dennis Cooper est palpable depuis la conception du projet, si les discussions entre la chorégraphe et l’écrivain n’ont cessé de nourrir la réflexion, si son verbe est constitutif du spectacle, le texte qu’il a écrit pour l’occasion est inaudible sur scène, comme effacé, voire refoulé. Pas un mot n’en est prononcé, et la mise en scène comme la chorégraphie n’a de cesse de lui échapper, en tant qu’histoire et en tant que formulation. Et pourtant son verbe en exsude de toute part : au reste, il sera donné à lire au spectateur dès son entrée dans la salle, sous la forme d’un livre édité chez P.O.L, un roman dont la réalité même est une fiction puisqu’il est signé par un être fictif : peut-être est-ce l’homme qu’est devenu ce jeune garçon présent sur scène durant la deuxième partie de la pièce, mais rien n’est certain. Ce livre, le spectateur est libre de le lire après le spectacle, comme le premier acte à la pièce. Car cet ouvrage ne livre aucune réponse. Selon la manière dont on le lit, il éclairera ou obscurcira l’expérience scénique. On pourra imaginer que cette expérience n’était rien d’autre qu’une hallucination, comme un retour du fantasme ou du fantôme de la mère disparue – on pourra aller plus loin, imaginer que cette mère se serait suicidée, laissant sur son fils une blessure traumatique toujours purulente. Le suicide de la mère comme traumatisme originel et constitutif. Mais toute lecture du spectacle a posteriori sera sujette à caution : l’écriture scénique est abstraite, comme une tentative d’échapper à toute forme de narration. Aucune hypothèse n’est privilégiée, pas même avec l’arrivée sur scène du garçon.

L’écriture elle-même du livre est postérieure aux premiers pas du spectacle. Si, comme à l’accoutumée, Dennis Cooper était bien présent dès l’origine du projet, et si certains aspects du texte relèvent même de l’autobiographie – à commencer par le traumatisme, premier et non dit, que l’on devine au cœur du discours chorégraphique, musical et lumineux -, la naissance du livre a été contingente des premières esquisses de la pièce. Le premier jet, terminé à l’automne dernier, a ensuite été retouché au cours des répétitions qui ont suivi.

Quelles que soient les tentatives de fuite et les recherches d’échappatoire, c’est bien de traumatisme qu’il s’agit : traumatisme sacrificiel et sacrifice traumatique. C’est le « Bûcher » qu’évoque le titre (The Pyre), et qui fait référence au concept de « dépense improductive » que développe Georges Bataille dans La part maudite. Une dépense improductive indispensable à l’art – qui tire ses origines des rituels sacrificiels premiers, ces sacrifices au soleil, dont la lumière généreuse offre sans doute l’exemple emblématique de cette fameuse dépense improductive. Si la référence à La part maudite ne transparaît véritablement qu’au travers du titre de la pièce, elle préside toutefois à certains aspects spectaculaires de la pièce : à commencer par un déploiement débordant d’énergie, lumineux et chorégraphique, jusqu’à la carbonisation de la lumière – tandis que la musique s’écoule dans une relative douceur – et la désintégration du corps de la danseuse. Désintégration du corps, en vérité : le geste chorégraphique joue sur différents états « d’incarnation » de la danseuse. Mettant en œuvre un lexique chorégraphique patiemment élaboré au fil des ans, notamment au travers de son travail sur les marionnettes et les sculptures, Gisèle Vienne plonge le spectateur dans un état second et sème le trouble dans ses perceptions quant à l’incarnation, ou de la désincarnation, du corps mis en mouvement.

Avec les vibrations intenses et rythmées de lumière, la gestuelle participe d’une mise en scène du « revenant », avec apparition et disparition, le « spectre » représentant l’une des préoccupations centrales de Gisèle Vienne. Ce sont ces intenses recherches autour de l’apparition/disparition fantomatique, qui ont mené à l’Ircam l’équipe réunie autour de Gisèle Vienne. Au cours d’un spectacle montré dans le cadre du Festival d’Avignon en 2010, This is how you will disappear, la chorégraphe et les musiciens qui l’entourent, Stephen O’Malley et Peter Rehberg qui forment le groupe KTL, se sont emparés d’un outil de spatialisation sonore – Spat~ – développé à l’Ircam. Passé l’enthousiasme de cette découverte, The Pyre est l’occasion d’une exploration extensive du potentiel de mise en scène sonore de fantômes et perturbation de l’espace musical, ouvrant en grand un nouveau champ sonore scénique. Un travail que, conjugué aux autres éléments du spectacle – gestuelle, lumière, dispositif scénique -, décuple le sentiment d’un fantasme, ou d’une hallucination. « La discussion et le travail avec ces musiciens, avec lesquels je collabore depuis bien longtemps, se font en deux temps, explique Gisèle Vienne. D’abord un temps intellectuel : je lance une discussion sur des pistes assez précises. Puis c’est la mise à l’épreuve du réel : quelques mois plus tard, ils reviennent avec une première proposition qui, bien évidemment, ne correspond pas exactement à ce que j’ai en tête. Leur réponse me surprend, élargit mon propos, et ainsi naît le dialogue. Je travaille avec ces matériaux inaboutis, je réagis, et ils retravaillent suite à cette réaction. Enfin, l’écriture musicale ne se finit qu’au plateau, en articulation directe avec la chorégraphie. »

Gisèle Vienne est coutumière de ce genre de transpositions à la scène d’un concept, philosophique ou non. Une pratique dont la source peut se chercher dans sa formation de philosophe. Et qui explique sans doute, au moins en partie, la vocation pluridisciplinaire de sa production. « La traduction, dit-elle, c’est travailler l’articulation des signes. C’est une pratique classique dans le domaine philosophique : pour mieux se saisir d’une notion, on passe par la traduction dans une autre langue pour la remettre en perspective. De la même manière, lorsque je mets en oeuvre certains signes sur scène, j’aime à les penser au travers du prisme d’un autre médium. Quelle forme et quel sens prendraient ces signes que je manie, si je les photographiais ou les filmais ? Cette mécanique est au coeur de mon écriture scénique : dans l’articulation nécessaire des différents médiums artistiques en présence. »

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Gisèle Vienne http://manifeste2013.ircam.fr/artist/gisele-vienne/ http://manifeste2013.ircam.fr/artist/gisele-vienne/#comments Fri, 05 Apr 2013 11:48:16 +0000 http://manifeste2013.ircam.fr/?post_type=artist&p=571 Gisèle Vienne (née en 1976) est une artiste, chorégraphe et metteur en scène franco-autrichienne. Après des études de philosophie et de musique, elle se forme à l’École Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette où elle rencontre Étienne Bideau-Rey et avec lequel elle crée ses premières pièces. Elle travaille depuis régulièrement avec, entre autres collaborateurs, les écrivains Dennis Cooper et Catherine Robbe-Grillet, les musiciens Peter Rehberg et Stephen O’Malley, l’éclairagiste Patrick Riou et le comédien Jonathan Capdevielle.

Gisèle VienneGisèle Vienne © Patric Chiha

Depuis 2004, elle a chorégraphié et mis en scène I Apologize (2004), Une belle enfant blonde / A young, beautiful blonde girl (2005), Kindertotenlieder (2007), Jerk, un radiodrame dans le cadre de l’atelier de création radiophonique de France Culture (2007), une pièce Jerk (2008), This is how you will disappear (2010) et LAST SPRING : A Prequel (2011). En 2009, elle crée Eternelle Idole, pièce pour une patineuse artistique et un comédien, et réécrit Showroomdummies avec Étienne Bideau-Rey. Depuis 2005, elle expose régulièrement ses photographies et installations.

Elle a publié un livre-disque JERK / Through Their Tears, en collaboration avec Dennis Cooper, Peter Rehberg et Jonathan Capdevielle aux Éditions DISVOIR, en 2011, et un livre, 40 PORTRAITS 2003-2008, avec Dennis Cooper et Pierre Dourthe, en 2012.
 Elle travaille actuellement à la création d’un solo avec la danseuse Anja Röttgerkamp, d’une installation et mise en scène LAST SPRING et d’une interprétation du Sacre du Printemps.

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Gisèle Vienne. The Pyre http://manifeste2013.ircam.fr/video/gisele-vienne-the-pyre/ http://manifeste2013.ircam.fr/video/gisele-vienne-the-pyre/#comments Tue, 02 Apr 2013 09:04:32 +0000 http://manifeste2013.ircam.fr/?post_type=video&p=1938 Dans le cadre de ManiFeste-2013 : The Pyre
Entretien réalisé par Frank Madlener le 15 mars 2013.

Mercredi 29 mai | Jeudi 30 mai | Vendredi 31 mai | Samedi 1er juin à 21h, Centre Pompidou
Série Sur le vif © Ircam, mars 2013

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Gisèle Vienne. This is how you will disappear http://manifeste2013.ircam.fr/video/gisele-vienne-this-is-how-you-will-disappear/ http://manifeste2013.ircam.fr/video/gisele-vienne-this-is-how-you-will-disappear/#comments Mon, 01 Apr 2013 14:02:11 +0000 http://manifeste2013.ircam.fr/?post_type=video&p=1629 This is how you will disappear (2010). Conception, mise en scène, chorégraphie et scénographie Gisèle Vienne. Réalisateur Stéphane Nota.

Dans le cadre de ManiFeste-2013 : création de The Pyre. Conception, mise en scène, chorégraphie et scénographie Gisèle Vienne.
Mercredi 29 | Jeudi 30 | Vendredi 31 mai à 21h, Centre Pompidou

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