Frédérick Raynal

Conserver l’interactivité

Que faut-il conserver d’un jeu vidéo ? Une vidéo ne suffit-elle pas justement ? Il convient de définir le fond mais surtout la forme d’un jeu vidéo. Il se caractérise par son interactivité en plus des éléments artistiques traditionnels (texte, image et son). C’est la maîtrise dans l’art de l’interactivité qui fait la qualité de l’expérience ludique et qui doit donc être conservée. Ce qui implique de préserver, en plus des données informatiques et des machines (ordinateurs, consoles, téléphones) qui les animent, les interfaces utilisateur.

Les émulateurs n’apportent qu’une partie de la solution car il ne faut pas oublier les manettes de jeu correspondantes, et ce terme est devenu trop réducteur face à la diversité des interfaces contemporaines. Doit-on compter sur les passionnés du monde entier qui, avec des pratiques parfois à la limite de la légalité, contribuent à ce travail en programmant ces simulateurs bénévolement ou en ressuscitant d’un support obsolète ces vieux titres alors facilement conservables ?

Concepteur de jeux vidéo et de jouets électroniques depuis son adolescence, Frédérick Raynal est un programmeur et game designer autodidacte. En trente ans de carrière, il a créé plusieurs titres emblématiques : PopCorn, Little Big Adventure… Il est considéré par la profession comme le père du genre « Survival Horror » avec son jeu Alone in the Dark sorti en 1992. À la tête de son studio Ludoïd depuis 2005, il travaille comme consultant en création numérique et continue à produire des jeux. Chevalier depuis 2006, Frédérick Raynal a été promu Officier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2013.

Répliques art-science : mercredi 12 juin

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